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dimanche 6 octobre 2013

Garces en vue!

Les Nombrils, Tome 6, Un été trop mortel!
Delaf et Dubuc, Dupuis, 54p.
 
 
Bon ça c'est mon côté fille, mais j'ai très envie de crier:
"YOUHOUHOU!! Elles sont de retour!"
Toujours 3, même s'il y a des tensions, toujours aussi garces, mais un peu moins entre elles. Les Nombrils ont pas mal évoluées. Karine s'est affirmée et semble toujours filer le parfait amour avec Albin, désormais elle chante dans son groupe. Mais Vicky cherche toujours a récupérer sa copine bonne-pomme. Pourtant cet été les choses vont encore plus bougées pour les filles.
 
La vie est cruelle. Et puis après?
 
 
Cet album est surtout centré sur Vicky. Et son personnage change drôlement durant cet été. Je ne vais pas en dire plus, au risque de spoiler l'histoire. Mais j'applaudie les auteurs qui au départ nous proposaient une BD à gags, et qui maintenant, en plus nous offre une réelle évolution et profondeur des personnages, avec une trame de plus en plus intéressante.
 
Un tome qu'il ne faut donc pas louper pour compléter sa collection, et profiter encore un peu de cette joyeuse bande de langues de p***, cruelles et garces à souhait!

samedi 5 octobre 2013

Catastrophe.

Seuls au monde Tome 1, Emmy Laybourne
Hachette romans, 352p.
 
 
Mince, je me suis encore faite avoir. Cette nouvelle manie de ne pas indiquer sur la couverture qu'il s'agit d'un tome 1! Et voilà, moi qui ne voulais pas me lancer dans une nouvelle série! Quoique... Aurais-je vraiment besoin de lire la suite? Ne puis-je pas rester là dessus?
 
Pour l'histoire, nous sommes dans le Colorado, dans une petite ville de banlieue comme il en existe tant. Avec ses pavillons, ses Greenway, ses bus de ramassage scolaire par un matin comme un autre. Mais ce matin là, sur la route du lycée une averse de grêle de grande ampleur bouleverse totalement la routine. Ce ne sont pas des petits grêlons qui tombent, mais bien des boulets qui s'abattent sur les cars qui emmènent les petits à l'école et les plus grands au collège et au lycée.
Mis à l'abris dans un Greenway par la conductrice d'un des bus, les enfants, âgés de 5 à 18 ans, sont chargés de rester calmes et de ne toucher à rien en attendant les secours. De ce qu'il se passe à l'extérieur ils ne savent pas grand chose, sinon qu'il y a des blessés, des morts, et que le réseau de communication est en panne. Plus de téléphone ni de télés.
Mais ce qui doit être une courte attente pour les enfants va se révéler bien pire que tout ce qu'ils auraient pu imaginer.
Après une première nuit dans le supermarché, un tremblement de terre se fait ressentir. Et d'après le peu d'informations qu'ils arrivent à recueillir, ce dernier à endommagé le centre militaire tout proche, libérant des tonnes de produits chimiques qui affectent les individus de manières différentes selon leur groupe sanguin. Désormais piégés par les grilles anti-émeutes, les enfants vont devoir s'occuper les uns des autres, se protéger des agressions extérieures et contre eux-mêmes face à de multiples dangers qui les isolent d'un monde apocalyptique.
 
 
J'ai bien accroché à ce premier volume. Déjà la thématique, des enfants en huis clôt dans un environnement qui semble paradisiaque alors que dehors c'est le chaos. Je pensais un peu retrouver de Sa majesté des mouches, mais finalement pas tant que ça. Sans doute le fait qu'ils soient dans un supermarché et non en pleine nature bride leur côté sauvage. Et oui ils sont entourés par la société, de consommation, mais la société avec ses codes tout de même. Du coup tout ne part pas à vau-l'eau. Surtout qu'il faut préserver les plus petits, prendre soin d'eux, leur éviter de voir des horreurs qui pourraient les traumatiser encore plus que ce qu'ils vivent.
 
Le principe de la fumée toxique qui rends les gens au choix: violents, paranos, les tuent ou les rends stériles, est aussi bien intéressante. Ils sont donc confrontés à un ennemi invisible dont ils doivent se protéger en se calfeutrant totalement, se coupant encore plus du monde extérieur. De plus ce n'est pas sans rappeler des évènements tragiques comme Fukushima (même si ici on reste dans de la Science-Fiction et donc quelque chose de beaucoup plus rapide qui rends l'angoisse encore plus grande).
 
Les personnages sont tous bien identifiés et bien que Dean soit le narrateur, ils ont chacun un caractère qui les rends uniques. Cette situation cauchemardesque les révèlent et les transforment profondément, même les plus jeunes. J'aime surtout le personnage de Jake. Cet adolescent beau gosse, drôle, super sûr de lui, populaire, qui pensant être devenu stérile et enfermé sans adultes fait apparaître son côté sombre. Le coin pharmacie lui offre des drogues et le rayon alcool lui permettent de lutter contre une dépression et lui donnent l'impression de pouvoir s'évader.
 
Tout n'est pas rose. Malgré les glaces et les bonbons à profusion, les jouets en libre service, l'absence d'école on ne peut pas dire que ce soit véritablement la fête.
 
 
Un huis clôt bien stressant, où la situation peu basculer dans le pire à tout instant. Malgré une gestion du quotidien et la tentative de mettre en place un rythme qui donne une impression de banalité, les évènements extérieurs sont omniprésents. Vivre en vase clôt avec des personnes que l'on ne connait pas forcément ou que l'on n'aime pas n'aide pas à améliorer la situation. Mais face à une catastrophe de cette ampleur les enfants vont devoir se serrer les coudes, être responsables et faire des choix parfois difficile.
Un bon roman catastrophe à partir de 13 ans.

vendredi 4 octobre 2013

Humour Noir

La petite mort, Davy Mourier
Préface d'Alexandre Astier
Delcourt, 96p.
 
 
La Petite Mort est un enfant presque comme les autres. Sauf que plus tard, il devra reprendre le travail de Faucheuse de son père.
Ce qui tombe mal, c'est qu'en vrai, la Petite Mort veut être fleuriste.
 
 
La Petite Mort c'est une BD d'humour noir, sur fond noir, en noir et blanc. Mais avec plein de pages en couleur qui font perdre le nord.
Je n'ai rien d'autre à dire que lisez le! Si vous aimez l'humour noir et les petits dessins mignons vous ne pourrez qu'aimer La Petite Mort.
 
Alors comme je suis sympa je vous mets des petites phrases qui m'ont bien fait rire:
 
-Je ne suis pas humain. Je ne suis pas un garçon et je ne suis pas une fille... Je suis un escargot!
-Les escargots sont soit garçon, soit fille. Toi tu n'es ni l'un ni l'autre.
-Je suis rien.
-J'aurais plutôt dit une sorte de panda. Même coloris et incapable de se reproduire.
 
 
-Maman, je m'ennuie.
-Mais enfin, c'est l'hiver, tu peux aller jouer dehors... Va faucher des SDF.
-Pfff! Encore...
 
- Je vous présente votre nouveau camarade. La petite mort.
- Bonjour, je suis très heureux de vous rencontrer et j'ai hâte que l'on devienne copains. L'un d'entre vous a une leucémie.
 
 
Je vous laisse la surprise pour le reste et surtout pour les gags en images et les pages couleurs. Et je remercie encore Aurélie pour sa note qui m'a poussé à prendre cette BD qui me faisait de l'œil....


jeudi 3 octobre 2013

Les joies de l'adolescence.

Au secours! Mon frère est un ado, Sophie Rigal-Goulard
Rageot romans, 160p.
 
A partir de 9 ans.
 
Ce n'est pas toujours évident de vivre dans une famille recomposée! Mais quand en plus son demi-frère, en pleine crise d'adolescence est envoyé vivre chez son père, dans la même chambre que son petit frère de 9 ans, la cohabitation est encore plus difficile.
Pourtant William doit faire avec. Ce grand mollusque qui ne parle que pour railler ou par onomatopées qui envahit tout son espace vital c'est trop!
Comment faire pour comprendre un ado? Comment l'aider à devenir plus vif et à être de nouveau ce grand demi (frère) qu'on admirait tant?
Aidé de sa voisine Ambre qui connait la même situation avec sa grande-sœur, et de son meilleur ami Félix, William passe à l'offensive. Au sein de leur club secret ils échafaudent plans et contre-attaque pour rendre leur ado meilleur.
 
Un roman sympathique et rigolo qui traite du soucis de la crise d'ado du point de vue de la génération suivante. Les personnages sont attachants. Pour tous les cadets qui vivent les sautes d'humeurs et bougonnements de leurs ainés!


mardi 1 octobre 2013

Memento

Effacée, Teri Terry
La Martinière Jeunesse, 384p.
 
 
Dans une Angleterre un peu futuriste, la vie semble beaucoup plus sereine qu'aujourd'hui. Enfin semble seulement.
Les jeunes criminels de moins de 16 ans ne finissent plus en prison, et ne sont plus condamnés à rester des délinquants. La société leur offre en effet une seconde chance. On efface leur mémoire, mais aussi leur personnalité. Une mise à zéro, un séjour en hôpital pour réapprendre les règles et une réinsertion dans une famille qui se chargera de les élevés pour qu'ils deviennent de bons citoyens qui ne peuvent plus faire de mal. D'ailleurs pour leur éviter toute colère, tristesse, ou envie de blesser leur concitoyens, un bracelet est relié à leur cerveau, le Nivo. Il permet de voir à quel degré de sérénité et de bonheur ils sont. Mais il permet aussi de les contrôler. Pas de possibilité de l'enlever avant sa majorité sous peine de se griller le cerveau. Un accès de colère? Leur Nivo chute jusqu'à les faire tomber dans le coma. Et s'ils ne reçoivent pas rapidement une injection de Produit du bonheur, ils risquent de devenir des légumes. De quoi en faire de sages petits sujets.
Mais dans cette société où tout est contrôlé, certaines anomalies apparaissent. Notamment Kyla. Quels sont ces rêves qui hantent ses nuits? Des cauchemars issus de son imagination ou des réminiscences de sa vie avant de devenir une Effacée? Comment se fait-il qu'elle sache dessiner si bien? Et conduire? Et pourquoi peut-elle se mettre en colère sans que cela n'affecte son Nivo?
 
 
Rien n'indique sur la couverture de ce roman qu'il s'agit d'un tome 1. Et pourtant si. Autant vous prévenir tout de suite, sinon on se retrouve comme deux ronds de flan à la fin du roman. Mais ouf rassurez-vous, l'auteure ne va pas nous laisser sans plus de réponse.
 
Dans ce premier tome l'intrigue est surtout centrée autour de la quête d'identité de Kila. Elle cherche à comprendre ce qui lui arrive. Non pas quelle cherche a retrouver sa vie passée, mais vraiment à comprendre. Pourquoi ces rêves? Pourquoi ces automatismes? En temps qu'Effacée elle n'est pas censée avoir de telles pensées. A un âge où la construction de soi est la part la plus importante de sa vie, elle a besoin de réponses.
Au delà de cette intrigue se met en place tout un univers. Une société contrôlée, des informations mensongères, une mère adoptive énigmatique, un médecin suspicieux. Kyla est une sorte de rat de laboratoire, contre son gré, et elle n'en n'a que très peu conscience.
 
C'est un roman bien construit, agréable à lire. L'héroïne y est partagé entre de nombreux sentiments. Mais elle ne cherche pas la révolte. Il semble pourtant qu'elle soit le pilier d'une révolution montante. Il lui faudra donc faire des choix. Entre la préservation de soi et l'intérêt du plus grand nombre.
Une intrigue bien menée et une héroïne attachante. Rien de mieux attendre la suite...