Brainless, Jérôme Noirez
Gulf Stream, collection Electrogène Fantastique,
257p, à partir de 13 ans.
Sortie prévue le 21 mai 2015.
Brainless, voici le surnom de Jason, adolescent quelconque vivant à Vermillion, une petite ville du Dakota du Sud. Rien ne le prédestinait à sortir du lot. Passionné de films d'horreur, son seul ami est Ryan, un garçon obèse qui ne porte que des survêtements jaunes et rêve de devenir détective privé. Mais pendant l'été avant son entrée au lycée, Jason meurt étouffé par du maïs. Seulement, alors qu'il se trouve à la morgue de l’hôpital, le voilà qui se réveille. Jason est devenu un revivant, un subvivant, mais lui préfère se définir comme zombie. Il est le 433ème cas de SCJH (syndrôme de coma homéostasique). Loin des zombies des films de Romero qu'il affectionne, il se retrouve vivant mais pas tout à fait. Pour ne pas dépérir et pourrir trop vite, il ne doit surtout pas oublier ses injections quotidiennes de formol. Mais son cerveau lui se ramolli de plus en plus. Le surnom de Brainless qu'il se traîne depuis l'enfance, finit par devenir une réalité.
Pourtant quand le directeur du lycée demande à ce que Brainless soit surveillé de près, de peur qu'il ne finisse pas dévorer le cerveau d'un de ses camarades de classe, on commence à se demander si les zombies sont vraiment un des plus grands dangers de l'espèce humaine.
Autant j'avais adoré Desolation Road, autant ce nouveau roman de Jérôme Noirez me laisse plutôt sceptique.
D'un côté nous suivons donc Brainless et tous les problèmes que cela lui crée au quotidien d'être plus mort que vivant, d'un autre nous suivons la vie de ce petit lycée de province.
Pour commencer je ne suis pas très fan des zombies qui pensent, qui ressentent, qui tombent amoureux et tout le tralala. Comme Brainless entre dans cette catégorie, ça partait plutôt mal.
Et puis il y a ce côté très réaliste de la vie lycéenne. Les populaires et ceux qui ne le sont pas, les problèmes de drogues, et surtout le sentiment d'invisibilité.
Au milieu de tous ces adolescents un peu détraqués (y'en a pas vraiment un pour rattraper l'autre), ce ne sont finalement ceux qui paraissent le plus dangereux qui le sont réellement.
Un petit coup de cœur pour le CS (club des salopes). De véritables garces, il est vrai, mais des filles qui osent enfin être aussi infâmes que certains garçons, et qui le revendique haut et fort. Dans l'Amérique puritaine, ça détonne pas mal.
Au final je ressors de cette lecture sans grand enthousiasme. Pas mal, mais loin d'égaler ma lecture précédente de Jérôme Noirez. Heureusement qu'il y a un peu de trash pour pimenter un peu tout ça, sinon je me serais carrément ennuyée.