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dimanche 27 juillet 2014

Le secret de la cigogne

Le secret de la Cigogne, 
Pourquoi, quand, comment naît un enfant?
Hemma, 1989.

Arrive toujours le jour tant redouté par les parents, La question "Comment on fait les bébés?". Ce documentaire, plus tout frais, et malheureusement plus édité, explique parfaitement bien toute la reproduction humaine. 
De la puberté, à l'ADN en passant par l'évolution jusqu'à l'accouchement, ce documentaire entièrement illustré explique aux enfants la chose dans ses moindres détails. Si à 7 ans on ne comprends pas tout, on peut toujours le ressortir plus tard pour mieux appréhender les différents sujets traités ici. Car faire un bébé c'est un peu plus long à expliquer que les cigognes, les choux, les roses et les abeilles. Et puis comme on ne prends pas les enfants pour des idiots, voici de quoi aider les parents un peu perdus à tout leur expliquer. 
Les dessins sont un peu défraîchis, mais leur côté très enfantin et très coloré permet d'attirer les enfants. De quoi les intéresser à la science facilement.
Petit plus, à la fin de l'ouvrage on fait sortir soi même le bébé du ventre de la maman, et en plus on a les pointillés pour couper le cordon ombilical! 

Si vous l'avez dans un carton au grenier, ou si vous tombez dessus lors d'une brocante, surtout n'hésitez pas! 

dimanche 20 juillet 2014

Oui-Oui chauffeur de taxi

Oui-Oui chauffeur de taxi, Enid Blyton
Hachette, Bibliothèque Rose
96p, 5€

Si aujourd'hui Oui-Oui est un personnage connu et appréciés surtout par les touts-petits, à mon époque il faisait uniquement partie du paysage des premières lectures.
Il s'agit là de ma première fierté littéraire! Et oui, premier roman lu en entier, sans l'aide de personne! 

Tout premier livre de la série des Oui-Oui, dans cette aventure, il obtient sa fameuse voiture rouge et jaune. Le petit bonhomme de bois, tout heureux, souhaite partager sa magnifique automobile avec tous les habitants de Miniville. Il décide donc de devenir chauffeur de taxi. Malheureusement n'est pas Sébastien Loeb qui veut! Et voilà notre ami, qui ne conduit pas très bien, embarqué dans des courses folles, pleines de rebondissements et de dangers, mais heureusement jamais catastrophiques! Heureusement que son ami, le nain Potiron, est là pour le sortir du pétrin...

Quelle fierté d'avoir lu ce roman en entier quand on a 6-7 ans! Venir à bout tout seul de près de 100 pages (même s'il y a des dessins)! 
Si je ne me souviens pas en détail de l'histoire ni de l'écriture, ce roman n'en reste pas moins pour moi ma petite madeleine de Proust. Le premier roman qui m'a fait découvrir les joies de la lecture. Qu'il est plaisant de perdre son temps avec un livre! 
Un premier roman qui m'a lancé dans l'univers des livres avec joie. Dommage qu'aujourd'hui les enfants de plus de 4 ans s'en détournent. Je l'avais pourtant trouvé bien sympathique même à 6 ans.

samedi 19 juillet 2014

Eleanor & Park

Eleanor & Park, 
Rainbow Rowell, 
Pocket Jeunesse, 
juin 2014, 384p.

Encore un roman d'amour?? Bah oui, l'amour c'est ce qui fait tourner le monde non?

1986. Sur fond de musiques punk et new-wave, Eleanor rencontre Park. Elle est trop ronde, trop rousse, trop pauvre et trop bizarre. Lui est trop asiatique, solitaire, et juste assez respecté pour ne pas subir les attaques des populaires du lycée. A sa montée dans le bus Eleanor est perdue, proie facile pour les railleries. Sans réfléchir Park lui propose de s'asseoir à côté de lui. 30 cm de banquette vide qu'ils vont progressivement combler à l'aide de comics et de cassettes audio. 30 cm qui vont disparaître au profit d'un amour intense et fusionnel. Parce que quand on a 16 ans le grand amour est toujours possible. 

Mais bon attention tout n'est pas si facile que ça! Eleanor ne vit pas dans un foyer idyllique. Le monde pour elle est plutôt dangereux. Entre son beau-père violent et alcoolique, une maison minuscule où on ne mange pas toujours à sa faim, une mère dépassée, une chambre partagée avec 3 petits frères et 1 petite sœur, et les brimades au lycée, Park devient rapidement sa bulle de bien être, son oasis. Elle voudrait bien laisser ses problèmes derrière elle quand elle est avec lui. Malheureusement, même à 16 ans, il est difficile de se défaire de ses boulets. Surtout quand on ne veut pas en parler, quand on veut régler ses problèmes seule.

Voici donc un roman touchant et juste, qui ne parle pas uniquement d'un amour adolescent simple. J'ai trouvé que le traitement était intelligent. Eleanor semble se jeter à corps perdu dans cet amour qu'elle trouve trop beau pour être vrai, mais toujours en restant sur la défensive. Un amour rythmé par les chansons des Smiths ou de Joy Division, qui fait revivre les années 80 avec brio. Un cri qui résonne, une envie de vivre et d'être soi, une volonté farouche de s'en sortir. Malgré les souffrances, on rit beaucoup dans ce roman. Pas de pathos ni de larmes, et une fin touchante pour un roman que l'on dévore.

jeudi 17 juillet 2014

Divergente, T3 Allégeance,

Divergente Tome 3, Allégeance,
Veronica Roth,
Nathan,
Mai 2014, 464p.
Fin 2011 je craquais sur une nouvelle dystopie publiée chez Nathan Jeunesse. Une héroïne pas trop girly, qui aime la baston, dans une société policée où elle risque sa vie. J'y retrouvais des accents des sagas Uglies ou Hunger Games. Du bon quoi.
Un an plus tard sortait le tome 2, que je trouvais décevant... Trop brouillon, mou, la magie n'y était plus.
Et voici enfin le troisième et dernier tome.... Attention! Une fin en apothéose ou en soufflé alors.... Roulement de tambours...
Passez votre chemin!
Je suis navrée d'avoir lancé autant de lecteurs sur une série si prometteuse, qui n'est finalement qu'un échec. Non pas que c'est totalement nul. Il ne faut pas dire ça non plus. Mais franchement, 300 pages de blabla qui servent de remplissage. Une torture. On attend que l'action avance, et tout se met en place lentement. Les états d'âmes de Tris et Tobias, qui s'alternent et cherchent à donner un côté dramatique n'en finissent pas. J'ai bien cru que je n'arriverai jamais au bout. Et ça aurait été dommage car les 100-160 dernières pages valent le coup. 
Finalement si on ne prends que ces dernières pages, la série se finit intelligemment. Mais pourquoi avoir trainé en longueur avant? J'en viens à me demander si l'éditeur de la jeune Veronica Roth ne lui a pas imposé la formule de la trilogie. Savoir que Machin met son stylo rouge dans sa bouche avant de sortir de la pièce alors qu'il n'a aucun impact sur la trame narrative... Non je m'en fiche. Trop de détails d'une lourdeur sans fin.
Alors je ne vais pas, moi même en faire des tonnes.
Si vous avez aimé le début de la saga, lisez la fin ça suffira...

dimanche 13 juillet 2014

Attention nouveauté!

Wahou un livre à gagner!


Night School, tome 4, Résistance, de C.J. Daugherty.

Comment faire pour le gagner? Rien de plus simple!
Il suffit de laisser un commentaire sur l'une de mes critiques d'un livre de la collection R. Vous avez jusqu'au 31 juillet pour tenter de gagner le nouveau tome de la série de Daugherty! 

Alors à vos claviers!

Price

Price, Steve Tesich
Monsieur Toussaint Louverture, 
544p, sortie prévue le 21 août 2014.

C'est bientôt la rentrée littéraire. Cette année 607 romans sont prévus pour cette nouvelle folie éditoriale. 607 fictions qui sortiront entre août et octobre! Voici le premier que j'ai pu lire (encore un grand merci aux éditions Monsieur Toussaint Louverture), qui me fait dire que si toute la rentrée littéraire est à la hauteur de ce roman, cette année ça va être une saison délicieuse!

East Chicago, 1961. Dans cette ville industrielle au paysage marqué par les cheminées des raffineries, Daniel B. Price a 18 ans. Fin du lycée, fin d'une époque, début de l'été. Il erre dans les rues de sa ville, avec ses deux amis, Freud et Misiora, tout aussi paumés que lui. Il fuit la maison où son père, petit homme aux beaux cheveux règne par son silence et sa tristesse. Sa mère, est une grande et belle Monténégrine, pétrie de croyances, à laquelle Daniel ressemble beaucoup physiquement. 
Au début de cet été, alors que Daniel ne sait quoi faire de sa vie, redoutant le moment où il devra prendre un boulot dans une usine, comme son père, Daniel rencontre Rachel. Emporté par son premier amour, passionné et douloureux, il découvre durement le passage à l'âge adulte.
De plus cet été est aussi celui de la fin d'une amitié, et de la déchéance de cette figure patriarcale agonisante. Daniel redoute de l'avenir, du Destin qui le pousse à marcher sur les pas de ce père tant haït. 
Dernier été d'adolescence, dévastateur, orageux, et entrée brutale dans le monde des adultes, ce roman de Steve Tesich est un bijou.

J'avais très envie de lire Karoo a sa sortie (roman publié par Monsieur Toussaint Louverture en 2012, et qui est encore sur ma pile à lire). Et finalement je commence par découvrir cet auteur par le truchement de ce roman sur l'adolescence, décrit comme "fondateur" par l'éditeur. 
Et franchement, je ne regrette pas. 
Daniel est un personnage pour le moins très agaçant. Il imagine, sans cesse. Imagine ce que les autres pensent, prête des sens cachés à leurs actions. Il semble traverser le monde en modelant les êtres qui l'entourent sans chercher vraiment à les comprendre. Et quand les gens n'agissent pas comme il l'espérait, il est déçu, impatient, s'énerve. Il a du mal à imaginer les autres comme des êtres à part entière, et en fait plutôt le reflet de ses propres peurs. Cela le fait parfois oscillé dangereusement sur la frontière de la folie.
Et pourtant Daniel est attachant. Dans son combat vain pour être aimé, et ne pas comprendre l'amour des autres, ou leur besoin d'être aimés aussi. Face à Rachel, passionnée de la Grèce et des ruines, cette jeune fille destructrice dont il est tombé amoureux, on a envie de le voir se rebeller. 
Il est dur de parler de ce roman sans trop en dire. Je voudrais vous laisser la surprise. 

Malgré le fait que Daniel ne soit que peu à l'écoute des autres, Steve Tesich a rendu tous les personnages secondaires de ce roman entiers et profonds. Et par un habile jeu littéraire à la fin du roman, il leur donne encore plus de consistance. On regrette donc de quitter cette galerie de personnages, tous plus touchants les uns que les autres. 

"Premier roman maîtrisé et fondateur, Price, par ses tensions et ses renoncements, vibre d’une incroyable puissance dramatique et décrit avec honnêteté la lutte intérieure d’un jeune homme pour assumer sa liberté par-delà le désespoir."
(Monsieur Toussaint Louverture)
Qu'y-a-t-il à ajouter? 

dimanche 6 juillet 2014

Bouche d'ombre, Lou 1985

Bouche d'Ombre, Lou 1985
Carole Martinez et Maud Begon
Casterman,
Mai 2014, 72p.
 
 
Carole Martinez, que j'avais totalement adoré en littérature, avec Du domaine des murmures, qui s'essaie à la BD? Comme si je pouvais passer à côté! Bien entendu que j'ai envie de voir ça!
 
 
L'histoire commence au Moyen-Age. A l'aide d'un foulard rouge et d'un morceau de Téléphone le décor change. Bienvenue en 1985. Lou est une lycéenne comme les autres. Les problèmes des ados, les amitiés, les soirées, les amours, le bac. Pourtant au cours d'une séance de spiritisme le destin de ce groupe d'amis va basculer. Quand on ne prends pas les choses aux sérieux, elles peuvent parfois déraper.
En parallèle de cette histoire touchante, Lou est confronté à des phénomènes intrigants. Quand le réel et l'imaginaire semblent se mêler, de plus en plus, au point que la distinction ne semble plus possible. Entre rites vaudous, fantômes et visions, Maud Begon, par ses dessins nous transporte dans un univers aux frontières du réel.
Les textes de Carole Martinez sont superbes et touchants.
Un premier opus, pour une tétralogie prometteuse. J'ai été emmenée facilement dans cet univers. Je me suis laissé guider, et j'attends désormais avec impatience la suite de cette histoire troublante et étonnante.

mardi 1 juillet 2014

Emile est invisible

Emile est invisible,
Vincent Cuvellier et Ronan Badel,
Gallimard Jeunesse, Giboulées,
Avril 2012,28p
A partir de 3 ans.
 
Aujourd'hui maman a préparé des endives au jambon. Et Emile déteste ça. Il ne veut pas en manger. Comment y échapper? C'est facile. Aujourd'hui Emile est invisible! C'est décidé. Personne ne peut plus le voir. Pourtant maman arrive toujours à le repérer. Qu'est-ce qui le trahit? Mais oui! Bon sang mais c'est bien sûr! Ses vêtements. Emile tout nu, c'est certain il est vraiment invisible. Et heureusement car sa copine Julie qui vient lui rendre visite aurait pu voir son zizi!
 
 
Vincent Cuvellier et Ronan Badel travaillent ensembles sur la collection Emile, un petit garçon qui veut toujours plein de choses. Des albums drôles et décalés, aux illustrations aussi amusantes que les textes. Ici on y parle des jeux d'enfants, et de la force de persuasion de leur imaginaire.
Une série qui permet de s'amuser autant que les petits, et même quand on commence à lire tout seul!