La face cachée de Margo, John Green
Gallimard, Scripto,
400p, à partir de 14 ans.
J'ai découvert John Green bien tardivement, il est vrai, avec son sublime Nos étoiles contraires, véritable coup de cœur l'an dernier. Du coup j'avais ensuite lu, et aimé, Qui es-tu Alaska? Et il me fallait poursuivre ma connaissance en John Green avec ce troisième opus, publié en 2008.
Quentin est un jeune homme malin et drôle, mais ni beau gosse, ni populaire, il traverse sa dernière année de lycée comme les précédentes, discrètement. Depuis l'enfance il est amoureux de sa voisine, Mago Roth Spiegelman, l'une des filles les plus populaires du lycée Winter Park High School d'Orlando, Floride, Etats-Unis. Alors qu'ils étaient inséparables jusqu'à leurs 10 ans, depuis plusieurs années Quentin observe Margo évoluer de loin, dans un univers qui n'est pas le sien. Pourtant un soir, elle débarque à l'improviste dans sa chambre, comme s'ils s'étaient quittés la veille, pour lui proposer une virée inoubliable. Au cours de cette nuit leurs destins semblent se renouer. Pourtant le lendemain, Margo ne vient pas au lycée. Les jours suivants non plus. Elle a disparue. Aider de ses inséparables acolytes, Quentin mène l'enquête, à la poursuite d'une Margo Roth Spiegelman a multiples facettes.
On retrouve pas mal de points communs à Qui es-tu Alaska? dans ce roman. Ce garçon plutôt discret et intelligent qui fait une fixette sur une fille d'un monde qui semble hors de sa portée. Une réflexion forte sur la vie et la mort, mais comme dans tous les John Green que j'ai pu lire. Mais aussi une réflexion sur l'image. Qui sommes nous aux yeux des autres? Qu'offre-t-on à voir? Qu'acceptons-nous de montrer et que cachons-nous? Quentin dans sa quête, va découvrir une image de Margo qu'il ne soupçonnait même pas. Pourra-t-il toujours aimé la Margo qui se dessine au fur et à mesure des indices qu'il remonte?
J'ai bien aimé ce roman de John Green. Encore une fois il m'a entrainée dans son univers sans difficultés. Ca n'est pas mon préféré. Sans doute les quelques longueurs et les points communs avec Alaska m'empêchent-ils de le voir vraiment d'un œil neuf. Mais j'ai tout de même craqué pour Quentin, Ben et Radar. Je les ai suivis dans leur évolution personnelle, et dans cette quête de l'amour.
Je regrette que le titre français n'ait pas conservé la référence américaine aux villes de papier. J'ai adoré cette histoire des villes imaginaires, créées par les cartographes pour vérifier qu'il n'y avait pas de plagia sur leurs cartes. Et cette quête des villes de papier, centrale au roman, avec les métaphores qu'elle fait naitre, méritait aussi son rôle de titre...
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