Bon, apparemment la procrastination est tellement ancrée dans mes gènes, je ne suis même pas capable de tenir le rythme d'une publication par mois. C'est moche. Et désolant. Mais vraiment triste, parce que pourtant j'aime partager avec des chroniques... Enfin bref...
En ce 1er Juin je partage donc avec vous
- Le Top & Flop de mes lectures du mois.
- Au moins 1 chronique d'ailleurs lue le mois dernier.
- Au moins 1 lien que j'ai adoré (hors chronique littéraire).
- Et enfin, ce que j'ai fait de mieux le mois dernier.
Mon top:
Plusieurs livres m'ont vraiment beaucoup plu ce mois-ci. Et pourtant je trouve que je n'ai pas énormément lu en mai...
D'abord, #martyrsfrançais d'Alexis David-Marie aux Editions Aux forges de Vulcain.
Bon, honnêtement celui-ci je ne l'ai pas retenu pour ses qualités littéraires. Non, ce qui m'a plu c'est plus le sujet et le traitement dudit sujet. Je l'ai lu à l'entre deux tours des présidentielles, parce qu'il me semblait tout à fait d'actualité, et qu'une amie libraire m'en avait dit beaucoup de bien. L'histoire est celle de François, dont la vie bascule le jour où son père est assassiné par un migrant auquel il apportait de l'aide dans l'association catholique où il était bénévole. François doit alors faire son deuil de ce père qu'il adorait, mais dont il s'était un peu éloigné en devenant adulte. En parrallèle de ce travail de deuil, François doit lutter contre sa cousine, Louise, militante d'Extrême Droite, qui utilise la mort de son oncle pour nourrir la fachosphère et rallier un maximum de gens à sa cause; quitte à déformer la réalité et à l'ériger en martyr d'une cause contre laquelle il se battait à son échelle. Ce roman est vraiment très très éclairant de ce qui se passe actuellement en France et dont nous n'avons pas forcément conscience lorsque nous ne nous intéressons que de loin à cette fange ignoble de la pensée actuelle identitaire et exclusive. On y découvre ce que le rideau du FN cache à nos yeux de profane, et une nouvelle génération de fachistes beaucoup plus cultivée et dangereuse que l'image dépassée que nous en avons. C'est flippant, très documenté, et vraiment très éclairant. Un roman indispensable pour mieux comprendre quelle porte s'ouvrira en cas d'élection du FN.
Toujours en littérature, un gros coup de cœur pour le prochain Gilles Marchand qui sortira en Septembre aux Editions Aux Forges de Vulcain pour la rentrée littéraire, Un funambule sur le toit.
Rien que le titre et la couverture, normalement vous devez en avoir envie...
L'histoire est celle de Stradi, un garçon extraordinaire né avec un handicap invisible, dont l'un des rêves est d'être comme les autres. On y découvre son enfance d'abord solitaire, puis en compagnie de Max, un enfant handicapé aussi. Puis le passage de l'adolescence et l'entrée dans la vie d'homme. J'ai pas envie d'en dire trop, parce que je voudrais vous laisser la surprise comme j'ai pu l'avoir. A l'annonce du handicap, je me suis dit "C'est bon, je veux savoir la suite." Je me suis laissée porter par l'histoire de Stradi, par sa poésie et sa beauté intérieure. Je me suis bercée de la bande son du livre (parce qu'en le lisant vous allez avoir envie d'écouter des morceaux, surtout les Beach Boys. Si si, promis).
Ce roman est très différent du précédent, Une bouche sans personne (dont j'ai venté les mérites tant de fois, et que je continue à adorer) et pourtant il y a la patte de Gilles Marchand que l'on retrouve ici. La poésie, la fantaisie, l'incursion de l'imaginaire et du fantasque poétique dans une réalité pas toujours rose. On y parle de musique donc, d'oiseaux, de bateau de pêche, d'amour, d'inventions, de littérature, de langue française et de grammaire, d'idées, de gardien de nuit, et même des clins d’œil au précédent roman.
Un roman qui a eu beaucoup d'échos en moi. Un roman qui montre aussi que sa différence peut-être une très grande richesse.
En BD j'ai craqué pour le nouveau Bastien Vivès, cez Casterman, Une sœur. Antoine, 13 ans, passe ses vacances en famille sur l'Ile Aux Moines. Mais cet été, une amie de leur mère, vient de faire une fausse couche. Elle vient avec sa fille, Hélène, 16 ans, passé un moment pour se changer les idées. Une parenthèse dans les vacances d'Antoine, un moment magique où il va découvrir auprès d'Hélène l'amour, les premiers émois, les premières gorgées d'alcool, le monde des adolescents, et les premières expériences sexuelles.
Bastien Vivès me touche énormément déjà par son dessin. Ce trait unique, si épuré et en même temps tellement plein de vie, de mélancolie, de force. Avec juste ce qui semble une esquisse il nous en dévoile tellement sur ce que ses personnages ressentent. C'est beau. Et cette histoire d'entrée dans l'adolescence est superbe et touchante. On y retrouve nos souvenirs de vacances ces étés où nous grandissions et où nous vivions nos premières fois, avec beaucoup de tendresse.
Et enfin un dernier coup de coeur, pour un album jeunesse cette fois, Belle Maison d'Anaïs Brunet chez Sarbacane. L'arrivée pour l'été dans une maison de bord de mer de deux enfants. L'histoire est racontée par la maison, heureuse de les retrouver en son sein, de pouvoir suivre leurs jeux, leurs secrets, de retrouver du sable sur son parquet après leur retour de la plage. Étonnant narrateur accompagné d'illustrations de toute beauté, ou l'architecture, le papier peint, les aplats de couleurs, les détails de l'intérieur ont tant d'importance. Un vrai bel album à partir de 5 ans.
Voilà pour mes coups de cœur en Mai. Et ce mois-ci pas de grosse déception. Et non. Peu de lectures sur le mois (12 livres environs) mais que de la qualité. Un bon cru.
Une chronique littéraire autre
Je ne sais pas ce que j'ai fais en Mai, mais aucune chronique qui m'a fait
Wahou
Grrr
Quelques chroniques de lues, mais aucune à partager du coup. Sorry.
Ailleurs sur le Web:
Ailleurs sur le Web je me suis passionnée à la lecture du très bon article de Clémentine Beauvais sur son blog dans lequel elle parle avec beaucoup de justesse et d'intelligence de sa vision de la Littérature jeunesse en temps qu'auteure. Tant de talent, elle pourrait presque être agaçante, mais en fait je crois que j'ai une admiration énorme pour elle. Enfin bref, si vous voulez savoir comment elle voit son travail d'auteure pour la jeunesse n'hésitez pas à lire son article. Et quand vous l'aurez terminé vous pourrez complétez votre lecture par l'interview de Vincent Cuvellier suite à la sortie de son livre Je ne suis pas un auteur jeunesse chez Gallimard, que l'on retrouve sur le site de Le Devoir.
Donc oui une fois encore ça parle de littérature, mais que voulez-vous, on ne se refait pas...
Ah si je profite aussi de cet espace pour me plaindre. Le retour de Thomas Pesquet sur Terre ce vendredi risque de m'apporter une grande tristesse. 6 mois que je le suis là-haut, avec beaucoup de plaisirs.... Heureusement que la Nasa vient de partager des photos de Jupiter prisent pas la sonde Juno, ça permet de prolonger un peu la magie de cette immensité spatiale.
Mon top perso:
Pas de top perso ce mois-ci. En Mai rien ne m'a rendu vraiment hyper fière au point de m'en souvenir aujourd'hui et de vouloir le partager... Non, juste beaucoup de plaisir avec ce retour du soleil, à passer du temps avec les amis, la famille, profiter de la Semaine du Golfe, des premières baignades pour échapper à la chaleur et se détendre, des premières soirées qui traînent en longueur dans le jardin, de l'odeur du barbecue qui imprègnent les vêtements, des soirées entre filles à tester de nouveaux jeux en mangeant du chou, des palets entrés dans le sabot... Enfin des petits bonheurs sans importance mais qui rendent heureux. Profiter du moment présent. Et on verra le mois prochain...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Mon blog se nourrit de vos commentaires, mais veillez à être respectueux!