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jeudi 9 janvier 2014

Quand les tares physiques deviennent une marchandise


Belle Epoque, Elizabeth Ross,
R, 432p.
A la fin du XIXème, Maude Pichon quitte sa Bretagne natale pour échapper à l'avenir que lui prévoit son père. Elle refuse de passer sa vie dans l'épicerie familiale et ne veut pas épouser le boucher du village. A 16 ans, elle rêve de plus, de découvrir la vie et surtout Paris. Mais la vie parisienne n'est pas facile quand on ne connait personne et qu'on est une jeune fille sans le sou. Après des débuts en temps que blanchisseuse, elle dégotte finalement un emploi assez étrange. Elle devient un faire-valoir pour les femmes de la Haute Société. Mesdames vous avez de l'argent mais vous n'êtes pas de toute beauté. Brillez en société en vous faisant accompagner d'une moche. Elle fera ressortir l'éclat de votre beauté, si fade soit-elle. Voilà le principe de l'agence Durandeau dans laquelle la jeune Maude se fait embauchée.
Comme toutes les jeunes femmes employée par l'agence elle met son mouchoir sur son amour propre et entre au service de la Comtesse Dubern qui cherche à marier sa fille. Mais la jeune Isabelle Dubern n'est pas comme toutes les jeunes filles bien élevées de sa condition. Et entre Maude et Isabelle la relation marchande devient une relation amicale. Comment Maude va-t-elle pouvoir réaliser les rêves de la Comtesse qui l'embauche tout en aidant son amie à réaliser les siens?
Elizabeth Ross nous propose un roman qu'elle a écrit après la lecture d'une nouvelle d'Emile Zola, "Les repoussoirs". Une nouvelle eu connue d'un auteur français traitée par une auteur américaine.
Au début j'ai eu un peu de mal, peu emballée par l'écriture et le style d'Elizabeth Ross. Pourtant au fil de la lecture j'ai fini par me laisser entrainer dans le Paris effervescent à la veille de l'Exposition Universelle, la construction de la Tour Eiffel, les débuts de la photographie, le Paris des troquets et des petits artistes, la Haute Société des Hôtels particuliers Haussmanniens... L'auteur arrive a bien retranscrire l'ambiance de la ville et de la vie de l'époque. On se laisse prendre par l'histoire de la jeune et crédule Maude qui se bat pour survire au risque de se bruler les ailes dans un milieu qui n'est pas le sien.
En lisant la nouvelle de Zola, on comprend ce qu'a voulu faire Elizabeth Ross, car on a envie d'en savoir plus sur ces filles et ses femmes qui vendent leur disgrâce. Et on comprends rapidement où se trouve la véritable laideur.
Un roman pour adolescentes et jeunes adultes qui permet de passer un bon moment dans le Paris de 1889.


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