Le crime du comte Neville,
Amélie Nothomb,
Albin Michel, 144p
19 Août 2015.
Certains événements reviennent tous les ans, avec la régularité d'un coucou suisse. Mais ce n'est pas du Beaujolais Nouveau que je souhaite vous parler ici, mais bien du Amélie Nothomb de la rentrée littéraire.
Autant vous le dire tout de suite, le cru de cette année est un peu léger. Dès le visuel on sent qu'on va être déçu. C'est moi où tous les ans ses romans sont de plus en plus courts? Ensuite on commence la lecture, et ho! c'est déjà terminé. Peu de présence en bouche, même pas de bulles comme dans le champagne qui pourraient faire frétiller les papilles et l'intellect.
L'histoire est celle du comte Neville. Famille de l'ancienne noblesse belge, ruinée, il organise dans quelques jours sa dernière Garden Party avant la vente de son château familial. Mais quelle surprise, dans cette vie bien rangée de devoir aller chercher sa fille qui semble avoir fuguée chez une diseuse de bonne aventure qui aime mettre son nez dans les affaires des autres? Juste avant de quitter cette femme qu'il n'apprécie guère, le comte se voit l'objet d'une prophétie. Lors de sa Garden Party il tuera l'un de ses convives. Quel outrage pour cet homme si bien élevé et plein de principes. Commence alors un combat intérieur pour trouver qui sera la victime de cette sombre malédiction.
Dès le début on comprends que le roman fait référence à celui d'Oscar Wilde, Le crime de Lord Arthur Savile. Même milieu social, même lutte intérieure, même peur de la prophétie. Mais comme les lecteurs sont un peu bêtes cette référence nous ai clairement donnée dès la page 30. Zut alors, je me trouvais maline d'avoir l'impression d'un parallèle...
Surtout que l'autre référence littéraire nous ai donnée d'entrée avec les prénoms de deux de ses enfants, Oreste et Electre. Il va donc y avoir quelque lien avec la tragédie grecque. Cette dernière est bien présente, mais beaucoup moins intéressante et poignante que dans les pièces de Corneille ou de Racine.
Bon on se dit que maintenant qu'on a commencé autant aller au bout.
Malgré un dialogue père-fille, entre le comte et Sérieuse plutôt sympathique, l'ensemble ne casse pas trois pattes à un canard. La fin du conte est, comme celle des contes traditionnelles, expédiée en quelques lignes.
Je vous conseillerais donc d'attendre la sortie en poche de ce nouveau Nothomb, car ça fait cher payé pour deux heures à tuer...
Je vous conseillerais donc d'attendre la sortie en poche de ce nouveau Nothomb, car ça fait cher payé pour deux heures à tuer...
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