La bibliothèque des cœurs cabossés,
Katarina Bivald,
Denöel, 496p.
Décembre 2014.
J'en avais tant et tant entendu parlé de ce roman.
Comment ne pas s'y intéresser? Un roman qui parle de l'amour des livres? Avec un chat sur la couverture? Un titre qui laisse imaginé des blessures guéries grâce à la lecture? Forcément ça donne envie.
Sara est suédoise. Libraire, elle ne vit que dans et pour les livres. Pas d'amis, pas de vie sociale, elle s'habille comme un sac et ne vit qu'entourée de ses chers romans. Un jour elle achète un livre en ligne à une vieille dame, Amy, qui vit à Broken Wheel, un bled paumé de l'Iowa. Commence alors un échange épistolaire entre les deux femmes, lectrices compulsives.
Finalement, Sara se décide. Elle prends des billets pour passer 3 mois chez Amy. Mais à son arrivée la vieille dame est morte. Seule dans ce village où elle ne connait personne, même si elle les connait tous par les lettres d'Amy, Sara décide d'ouvrir une librairie. Elle y vendra les livres d'Amy. Elle mettra les habitants de Broken Wheel à la lecture. Elle redonnera vie à ce village morne et en perdition.
Bon alors autant vous le dire tout de suite, ce roman est parfait pour lire sur la plage, en étant interrompue toutes les 30 secondes par les cris des enfants, par celui qui veut une glace, ou par un petit bain rafraîchissant.
Comme je ne l'ai pas lu dans ce contexte, je l'ai trouvé d'un ennuie mortel.
Sérieusement, Gérard Collard en fait des caisses dans sa vidéo pour nous dire à quel point ce livre est une merveille, rafraîchissant et patata...
Mais sur ce coup là je ne suis pas du tout d'accord avec lui.
Ok ce roman est sympathique. Mais alors tellement prévisible que les 480p en deviennent indigestes.
Dès le début on s'attends à ce que tout le monde trouve le bonheur grâce aux petits changements apportés par Sara et sa librairie (oui d'ailleurs librairie et non bibliothèque. Du coup je ne comprends pas trop le titre en français). Dès le début on s'attends à ce que Sara prenne confiance en elle et trouve l'amour dans ce village paumé. Dès le départ on s'attends à ce que Sara ne reste pas que 3 mois dans ce village. La seule surprise a été pour moi l'évolution du personnage de Caroline, l'espèce de Bree Van de Kamp cul bénit du village.
Ce roman est plein de poncifs. A commencer par la description de Sarah. Non mais ce n'est pas parce qu'on est libraire et qu'on a la trentaine qu'on ressemble forcément à une caricature de bibliothécaire des années 80.Et j'en connais des libraires trentenaires!
Mais passé les lieux communs on pourrait se laisser aller et porter par l'histoire. Sauf que je n'ai pas réussi. Aucune surprise comme je l'ai dit. On dirait juste un gros Harlequin.
Alors oui ça fait du bien, on voit dans ce roman qu'un petit caillou dans une eau bien lisse crée des vaguelettes et permet le changement des autres autour. Oui on y voit l'importance de la solidarité. Mais sur moi ça n'a pas eu l'effet escompté, j'ai trouvé ça niaiseux. Une déception magistrale. Et pourtant il me donnait envie ce roman. Mais le caillou sur moi à fait un gros plouf.
Ah je suis rassurée! Je n'ai pas réussi à dépasser 150 pages et encore, je ne sais pas comment j'avais réussi pour aller jusque là!
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