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samedi 22 février 2014

Starters

Starters, Tome 1, Lissa Price
R, Robert Laffont, 456p.
 
Cela faisait un moment que j'étais intriguée par ce dyptique publié dans la collection R dont la 4è de couverture ne dit pas grand chose. Jugez par vous-même:
 
"Vous rêvez d'une nouvelle jeunesse? Devenez quelqu'un d'autre.
Règles s'appliquant à la clientèle de Prime Destinations:
1- N'oubliez pas que le corps dont vous êtes locataire est celui d'une jeune personne.
2- Il vous est strictement interdit de le modifier ou de le blesser.
3- Toute activité illicite entraînera l'annulation de votre contrat.
 
Le corps que vous avez loué nous appartient."
 
On voit un peu l'idée mais sans plus.
Nous sommes aux Etats-Unis, dans un futur étrange. Une guerre bactériologique a tué une très grande partie de la population. N'ont survécus que les personnes qui avaient été vaccinées contre les spores envoyés par missiles par les ennemies. Ne restent donc que ceux qui étaient considérés comme les populations à risque: les enfants, et les personnes âgées. Et quand je dis âgées.... Les progrès de la médecines ayant réellement existés, les personnes âgées les plus jeunes sont quasi centenaires, les plus vieilles ayant dépassées les 200 ans.
Face à la peur des jeunes, les vieux, appelés les Enders, ont instaurés un état totalitaire, interdisant aux jeunes de travailler avant leurs 19 ans. Ceux qui n'ont plus de grands parents se retrouvent dépossédés des biens de leurs parents, sans aucun droit, ils sont présentés à tous comme des parasites. Certains sont enfermés dans des "hôpitaux", et corvéables à merci. D'autres tentent de survivre comme ils le peuvent en squattant, volant leurs moyens de subsistances en attendant des jours meilleurs.
Callie, 16 ans, fait partie de cette seconde catégorie de parias. Avec son petit frère de 7 ans, et un ancien voisin, Michaël, ils tentent de survivre au jour le jour. Mais les ennuis de santé du jeune Tyler poussent Callie a trouver un avenir plus stable. Elle décide donc de se rendre chez Prime Destinations, une société un peu secrète, qui contre rémunération très intéressante va utiliser son corps. Après relooking, et opération par laquelle on lui implante une puce dans le cerveau, son corps devient la location de riches femmes âgées prêtes à tout pour retrouver leur jeunesse. Au bout de trois location, Callie est libérée de son contrat, et doit rejoindre sa vie avec beaucoup d'argent. Mais rien ne se passe comme prévu.
 
Sans mentir, c'est plutôt sympa comme roman. Je n'ai pas adoré, mais j'ai passé un très bon moment de lecture. Le thème est plutôt original. Cette recherche de la beauté et de la jeunesse éternelle par le biais non plus de chirurgie esthétique, mais par l'utilisation directe du corps de quelqu'un d'autre. Cette fois cette recherche est poussée à l'extrême. Mais cette technique fait froid dans le dos. Car si n'importe qui peut vivre à travers le corps d'un autre, cela peut engendrer des dérives et des desseins bien plus atroces que juste l'envie de retourner en boite de nuit, ou de refaire du surf à 150 ans. Et c'est face à ce genre de desseins que Callie et sa locataire vont devoir faire face.
 
A la fin de ce premier volet, de nombreuses questions restent en suspend, qu'il me tarde de résoudre à la lecture du second tome.
Merci aux éditions Robert Laffont pour cet envoie!


vendredi 21 février 2014

Les Apparences

Les Apparences, Gillian Flynn,
Le Livre de Poche, 696p.
 
 
Comme vous l'avez sans doute remarqué, je lis assez peu de polars, thriller et autres gourmandises du genre. Mais depuis la sortie de Les lieux sombres en 2010, j'entends du bien de Gillian Flynn. Alors je me suis lancée dans son dernier titre, best-seller et grand prix des lectrices Elles.
 
Tout le monde m'avait dit "Ah! Tu verras, on ne s'attends pas du tout à la fin! Tu vas être surprise!" Donc comme de bien entendu, j'ai lu le livre en essayant de lire entre les lignes et de voir si je pouvais imaginer une fin à laquelle on ne s'attends pas du tout. Alors oui j'ai imaginé une fin incroyable, et pourtant, malgré tout, Gillian Flynn m'a totalement menée en bateau et je me suis trouvé face à un finish encore plus inattendu!
Mais tout le roman ne tient pas uniquement à cette fin! Heureusement!

Amy et Nick semblent s'être trouvés! Ils sont fait l'un pour l'autre. Bien qu'ils aient connus des difficultés (le chômage, un déménagement loin de New-York pour retourner dans le Mississipi natal de Nick pour s'occuper de sa mère en fin de vie...) leur couple semble solide. Mais le jour de leur cinquième anniversaire de mariage, alors que Nick est en panne de cadeau et qu'il s'apprête à se lancer dans la traditionnelle chasse au trésor organisée par sa femme, c'est dans une autre chasse qu'il se retrouve embarqué. Sa maison est sens dessus-dessous, et Amy a disparue. Que s'est-il passé? Où est-elle? Est-elle encore en vie?
Alors que Nick totalement perdu face à la disparition de sa femme tente de trouver des réponses, tout semble indiquer qu'il aurait commit un meurtre. L'étau se referme inexorablement autour du mari infidèle, alors que les secrets du couple remontent à la surface les uns après les autres.

La narration employée par Gillian Flynn dans ce roman est géniale! Elle alterne les chapitres exposant tour à tour la vision de Nick et celle d'Amy. Et dès la première partie on se dit qu'il y a quelque chose qui cloche. Comment ce couple qui apparait si parfait peut voir les choses de manières si diamétralement opposées? L'un des deux a forcément une vision faussée! Ou l'un des deux ment. Mais il y a baleine sous gravillon. Gillian Flynn nous balade forcément!
Et quand elle abat son jeu, on se dit que oui elle nous a baladé (enfin pas tant que ça, je m'y attendais, mais un peu quand même). Et pourtant ce n'est pas fini. Pas le temps de digérer la nouvelle que pouf c'est reparti pour une deuxième partie qu'elle tient toujours d'une main de maître. Tout est tellement bien ficelé.
Mais ce qui m'a vraiment laissée pantoise, c'est la troisième partie. Alors ça si je m'y attendais! Non vraiment. J'en suis même un peu frustrée!
Gillian Flynn nous emmène au tréfonds de l'âme de ses personnages, nous montrant leurs recoins les plus sombres.
Un thriller très bien ficelé, avec des virages plus ou moins surprenants, certaines longueurs il est vrai, mais un style efficace, qui nous tient jusqu'au bout.
 
 


mardi 18 février 2014

Les vivants

Les vivants, T1, Matt de la Peña,
R, Robert Laffont, 396p.
 
Sortie prévue le 13 mars 2014.
 
 
Je viens de refermer le prochain titre qui paraitra en Mars dans la collection R (collection pour les jeunes adultes chez Robert Laffont). Autant vous l'avouer tout de suite, je l'ai dévoré!
 
 
Tout commence gentiment sur un magnifique paquebot de croisière. Shy, un jeune mexicano-américain y travaille pour l'été dans le but d'aider sa mère et de payer ses études. Ils sont nombreux comme lui, des jeunes, employés aux petits postes qui servent les riches qui profitent du luxe de ce géant des mers.
Ce que Shy n'avait pas prévu c'était le suicide d'un des passagers. Malgré toute sa bonne volonté, il n'a pas réussi à la sauver d'un plongeon depuis le pont.
Ce qu'il n'avait pas prévu non plus c'est un tremblement de terre sans précédent qui touche la Californie détruisant toute la côté Ouest des Etats-Unis mais aussi une bonne partie du Canada et du Mexique. Tremblement de terre tellement immense qu'il provoque un tsunami lui aussi dévastateur et encore inégalé. Voguant sur les flots paisibles de l'océan Pacifique en direction d'Hawaï, le Paradis ne devient qu'un frêle esquif face aux vagues géantes qui s'abattent sur lui.
Pensant avoir survécu au pire, Shy vogue, perdu, sur l'océan. Sans savoir que finalement, il n'a peut-être qu'eut un avant goût de l'Enfer.
Si à tout ça vous ajoutez une nouvelle maladie terrifiante, la maladie de Romero, et que vous la transformez en pandémie, vous obtenez le cocktail détonant de ce nouveau roman catastrophe.
 
8 jours. Ce premier tome d'un dyptique apocalyptique ne raconte que 8 jours d'un été qui devait se passer sans encombre. Et pourtant ces 8 jours font basculer l'univers de ce jeune homme, de tous les passagers et employés du paquebot, mais aussi du monde. Car si toute l'action se déroule dans des espaces réduits, perdus au milieu de l'immensité marine, quelques bribes d'informations venues de la terre ferme laissent entrevoir une horreur encore plus grande. C'est palpitant. L'auteur ne nous laisse quasiment pas reprendre notre souffle. Les descriptions sont violentes, et imagent toute l'horreur des situations. Encore plus sanglant et réaliste que le naufrage du Titanic. Matt de la Peña ne nous épargne rien. Certains passages demandent d'avoir le cœur, et l'estomac, bien accrochés. Cela semble vraiment réaliste.
Il nous immerge aussi dans toute l'horreur de cette part humaine qui cherche le profit à tous prix.
Car, au delà du roman apocalyptique et du thème de la survie, le roman a aussi un côté thriller. En toile de fond, une enquête. Shy cherche à comprendre pourquoi le suicide de cet homme ventripotent à début de calvitie, attire tous les regards sur lui. Qui est cet homme en costume noir qui pose des questions sur Shy et l'espionne? Que lui veut-il? Il semble qu'un terrible secret qui le dépasse le touche de plein fouet.
Bon sur cette partie là, j'ai trouvé le personnage un peu long à la détente. Mais c'est oublié qu'il s'agit d'un ado lambda et non de James Bond. Et qu'en plus il est totalement affaiblie par les horreurs qu'il a vu, subie; qu'il est aussi affamé et en déshydratation, en perdition dans l'océan Pacifique sur une coquille de noix. On aurait tous le cerveau ramollie pour moins que ça.
 
Encore une bonne surprise dans la collection R, qui ravira les amateurs du genre! Moins science-fiction que la 5ème vague, il n'en fait pas moins froid  dans le dos.
 
Suite et fin prévue en novembre 2014!
(et pour patienter, la suite de la 5ème vague doit sortir en mai!!)


dimanche 16 février 2014

Un petit goût de noisette

Un petit goût de noisette, Vanyda,
Dargaud, 208p.
 
Objectivement? J'adore Vanyda! Et ce nouvel album est tout aussi magnifique que les précédents.
 
Dans cet album, Vanyda nous raconte plusieurs destins, qui parfois se croisent. Un peu à la manière de L'immeuble d'en face, mais dans un univers plus vaste. 12 nouvelles qui nous racontent des histoires d'amours. On y croise des cœurs à prendre et des cœurs déjà pris. On y croise des personnages qui y croient encore, et d'autres qui semblent avoir abandonné. On y croise des gens lambda, et des personnes que l'on aurait aimé être, ou certaines qui nous ressemble. Vanyda sait parler de la vie, et sublimer le banal, le quotidien, le normal, comme elle nous l'avait montré auparavant.
 
Cette fois-ci, petite nouveauté, la couleur. A chaque personnage sa couleur.
Quand les éditions Dargaud ont commencé à sortir la trilogie Celle que je suis en format BD, en couleurs, sous le titre de Valentine, j'ai été déçue. Je ne voyait pas l'intérêt de mettre de la couleur aux dessins de Vanyda. Ca ne me semblait pas nécessaire, tant les couleurs ont l'air d'être là, tout simplement, dans ses dessins en noir et blanc. Et pourtant dans Un petit goût de noisette, je dis "Vive la couleur". Ses aquarelles sont sublimes.
 
Ses paysages, ses illustrations sans texte, et surtout le ciel en Hollande... Un vrai régal.
 
Plongez-vous dans la vraie vie sous le regard tendre réaliste de Vanyda. 




samedi 15 février 2014

1ère bougie!

Wahou! Je viens de réaliser que mon blog a fêté sa première année!
Même si je n'ai pas toujours été sérieuse et régulière comme je l'espérais, j'ai tout de même tenue sur la distance. Et j'avoue que je n'en suis pas peu fière!
Même si je n'ai pas publié toutes mes critiques sur mon blog, et que certaines n'existent que sur mon compte Babelio (vous pouvez les retrouver en cherchant Sanchan dans les lecteurs), j'en ai tout de même publié un nombre pas si honteux que ça!
Mais il m'en reste pas mal en brouillons, d'autres qui ne sont pas encore écrites -mais ça ne saurait tarder- et encore d'autre en devenir. Car il me reste tant de livres à lire, à dévorer, à aimer ou à détester! Tant et tant que j'étais partie sur ma lancée, et que j'entamais la deuxième année sans m'en rendre compte!
 
En espérant qu'il y en ai de nombreuses autres, je vous remercie, vous tous qui me lisez par hasard ou pas volonté! Parce que sans vos visites, mes avis ne serviraient à rien.
Alors en route pour cette deuxième année de partage!

jeudi 13 février 2014

Quelle épique époque opaque!

Quelle épique époque opaque!, Anne Pouget
Casterman, 176p.
A partir de 9/10 ans.
 
 
 Le chevalier Philibert n'est jamais sorti de l'enceinte construite par sa maman autour de son château. Mais le jour où Merlin, lui-même, l'appel à la rescousse pour sauver le monde (rien que ça), il ne peut refuser l'aventure qui s'offre à lui. Accompagné de son fidèle écuyer, Cornebulle, il part à la chasse au Monstre, jusque dans les entrailles de l'Enfer!
Une aventure moyenâgeuse méconnue, digne des aventures de Tristan, inspirée de "véridiques légendes attestées par les plus savants historiens!".
 
 
Bon présenté comme ça on sent la grande Aventure. La quête ultime qui fait de tout petit chevalier, un preux et grand Chevalier de légende. Et c'est le cas. Mais plutôt à la manière de Kaamelott voir même des Monty Python. Car il y a de l'absurde dans ce roman. De l'absurde et de l'humour. Beaucoup.

"Emu en entendant cela, le chevalier se jeta une nouvelle fois aux pieds de Merlin:
- Mon Enchanteur, je suis ton fils, je suis celui de la France...Bon, de ma mère aussi, mais qu'importe ! En un mot comme en cent, j'accepte de prendre la tête d'une croisade afin de bouter l'ennemi hors de la chrétienté !
La voix humide, le bon Merlin demanda :
-C'est vrai ? Tu irais laver mon honneur ?
-Avec ou sans lessive, mon Merlin bien-aimé ! le passé est passé, le présent est là, et l'avenir reste à arriver, mon magicien préféré."
p26.


Anne Pouget joue avec les mots, elle manie la langue française avec l'aisance d'un jongleur. Elle rebondit sur les mots et les sonorités à tel point que son texte en est musical.
Elle allie humour et histoire. A travers les questions saugrenues ou idiotes de Cornebulle, elle interroge les enfants et leur glisses des informations éducatives précieuses. Saviez-vous que
l'"hippopotomonstrosesquippedaliophobie" était  -paradoxalement- la phobie des mots trop longs? Et quand on vous parle de "coquecigrue" vous pensez immédiatement à "une sorte de billevesée.
 
"-Le gnome a parlé de regarder voler des coquecigrues... ça ressemble à quoi ce bestiolo. S'agit-il d'une coccinelle avec une tête de grue?
(...)
-Une coquecigrue est synonyme de sornette; débiter des coquecigrues signifie inventer des histoires; quand à regarder voler des coquecigrues, c'est une autre manière de dire "croire à des contes à dormir debout".
Contenté, Cornebulle se glissa sous sa couveture.
-Heureusement! Parce que si ça avait été une coccinelle avec une tête de grue, je ne vois pas comment elle aurait pu s'envoler avec ce petit corps pas plus gros qu'un pois chiche et une grosse tête d'oiseau! "
p95.
 
Ce roman parle d'aventure, de quête de chevalier, de Moyen-Age, de monstres, farfadets et autres créatures légendaires. Il parle aussi d'amour et de courage. Il parle des livres, de l'écriture, des mots, et tout cela avec la magie d'un texte adroit. C'est original, décalé, et vraiment sympa.
A mettre entre toutes les mains des lecteurs, à partir de 9-10 ans.




dimanche 9 février 2014

Vis ma vie

Forever Bitch, Diglee,
Delcourt, 80p.
 
Louise, presque 30 ans, nous raconte ses drames émotionnels et ceux de ses deux BFF (best friend forever), diamétralement opposées, et de son BGF (best gay friend).
Entre la vie de couple, les ruptures, les plans culs, les délires, les larmes, les rires, et même un mariage.... A peu de choses prêt on dirai mon année 2013. Je ne vous dirais pas dans laquelle des 3 je me suis le plus reconnue, mais voià, chez Diglee c'est comme chez Margaux Mottin, on finit toujours par se reconnaitre ou voir ses copines. Comme si même en vieillissant on était une génération de bitch forever.
 
Garçons passez votre chemin, vous serez peu à rire. Filles si vous vous sentez l'âme d'une pintade, cet album est pour vous, un peu comme un miroir. On aime rire de soi et des situations que l'on connait, non? Moi j'aime bien et j'adhère...