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mercredi 13 juillet 2016

Le passage du diable

Le passage du Diable, Anne Fine
L'école des Loisirs, Médium
Janvier 2014, 
A partir de 13 ans.

Anne Fine, comme beaucoup, je la connais surtout pour ses titres en collection Mouche à L'école des Loisirs, surtout son irrésistible série du Chat assassin. C'est donc avec plaisir que je me suis lancée dans son roman pour les plus grands, un roman pour frissonner en plus!

Daniel est un jeune garçon qui vit seul avec sa mère. Isolé du monde, il ne sort très peu de son lit. En effet, depuis son plus jeune âge il est gravement malade. Quelle maladie? Ça il ne le sait pas. Mais ce que sa mère lui a fait savoir c'est qu'il doit éviter les courants d'airs, les efforts, et autres contacts avec les microbes. Alors quand, un beau jour, le docteur Marlow entre par ruse dans sa chambre, sa vie en est changée à tout jamais.

Sur fonds de mystère, de secrets de famille, de vaudou, de meurtres et autres joyeusetés, Anne Fine nous tient en haleine par son roman noir. La narration par le jeune Daniel, qui n'a eu pour compagnons de jeu que des romans et une maison de poupées magnifique, possède un charme désuet. Ses réactions sont parfois inattendues, tant il n'a pas l'habitude de vivre dans le monde. On cherche avec lui, et avec plaisir, les morceaux du puzzle que sa mère s'est évertuée à lui cacher. Une histoire de famille sombre et envoûtante.

Un roman agréable à lire, qui fait passer un bon moment dans les méandres de la méchanceté et du mal à l'état pur.

jeudi 7 juillet 2016

Bon papa

Bon Papa, Stibane, 
Pastel, L'école des Loisirs, 
Septembre 2012, 28p.
A partir de 3 ans.

Raf nous raconte la relation qu'il a avec son arrière-grand-père. Jusqu'au décès de celui-ci. 
Un album drôle et tendre sur la relation enfant / grand-parent et sur le deuil. Et si on pleure, c'est plutôt de rire, car après tout, la mort ce n'est pas dramatique.

mardi 5 juillet 2016

Les disparues de Pumplestone

Les disparues de Pumplestone, Audren
Albin Michel Jeunesse, 288p.
Avril 2016
A partir de 11 ans.

Si j'avais beaucoup aimé Mon chien est raciste d'Audren (plus par le thème abordé, que par l'écriture en elle-même), j'ai été terriblement déçue à la lecture de son dernier roman, Les disparues de Pumplestone.

Tous les ans, des enfants de 11 à 15 ans du monde entier, passionnés de nature se retrouvent au camps de Pumplestone pour y passer l'été et apprendre l'anglais. Mais un soir, il manque une élève Tiffany-Claire a disparue! Fugue, enlèvement ou accident? La police mène l'enquête, mais les pensionnaires aussi, d'autant plus qu'aucun d'entre eux n'est capable de décrire la jeune fille avec certitude, et qu'aucun dossier d'inscription à son nom ne figure dans les documents de la direction. Si l'inspecteur est persuadé qu'une explication rationnelle éclairera toute l'affaire, la réponse n'est pas aussi évidente que ça... Enfin si. En vrai dès le début on se doute de l'explication. Les infos sont d'ailleurs rapidement données, et d'un seul bloc, ce qui ne laisse pas le temps de s'imaginer des choses. 

Je n'ai pas accroché avec l'écriture, que j'ai parfois trouvé trop nian-nian. Il manque quelque chose dans ce roman, je ne saurais mettre le doigt dessus, mais j'ai eu l'impression, en le lisant, qu'il ne s'agissait que d'une ébauche. Il manque de la consistance. On passe d'une action à une autre à une vitesse folle. Les personnages n'ont pas assez de chair. Tout va trop vite pour entrer réellement dans ce roman. Alors je l'ai traversé sans grand intérêt.
Quand l'enquête s'oriente vers des jeunes filles appartenant à un groupe de gens du voyage, accusées de s'incruster dans le camps pour voler l'argent de poche des pensionnaires, on se dit que là Audren a voulu nous faire passer un message. La peur de l'autre, de l'étranger, les accusations à la va vite qui se portent sur l'inconnu. Mais c'est à peut-près tout ce que j'ai pu retenir de ce roman.

Non vraiment, je suis navrée, mais je n'ai pas du tout été séduite...

lundi 4 juillet 2016

L'été où papa est devenu gay

L'été où papa est devenu gay, 
d'Endre Lund Eriksen, 
aux éditions Thierry Magnier, 
288p, Août 2014.
A partir de 13 ans.

Premier coup de cœur pour moi dans mes lectures pour le challenge contre l'Homophobie 2016.
Ce roman m'a été conseillé lors d'une discussion à propos de ce challenge. Il n'était donc pas dans ma liste de départ. Et cela aurait été très dommage de ne pas l'inclure dans mes lectures!

Arvidsjaur, dit Arvid, 13 ans, part en vacances avec son père, fraîchement séparé, et de son chien dans le Trouduku du monde, à Thordukku, où la seule attraction sont les toilettes les plus célèbres de Norvège du Nord. De quoi passer les vacances les plus ennuyeuses du monde! C'était sans compter sur la présence d'Indiane, 12 ans (une fille!!) et de son père, Roger, homosexuel et lui aussi fraîchement séparé. Alors quand Arvid réalise que son père et Roger deviennent proches, il s'inquiète. Et si Roger transformait son père en homo! Ce serait l'horreur! Et en plus, il aurait Indiane comme sœur! Non! Impossible! Les deux enfants, mais surtout Arvid, vont tenter de tout faire pour empêcher cette histoire d'amour entre leurs pères.

Le roman est écrit sous la forme d'un journal intime. Arvid a piqué le livre d'or des toilettes pour se livrer pleinement, il y fait part de toutes ses interrogations au delà de nous raconter formellement le déroulé de ses vacances.
C'est un personnage drôle, attachant, même si parfois on aimerait bien qu'il voit le bonheur de son père plus que les qu'en-dira-t-on. 

Ce roman aborde avec intelligence en sensibilité un sujet rare en littérature, celui du coming out d'un père marié. En parrallèle, Arvid se pose de très nombreuses questions sur sa propre orientation sexuelle, et sur ses difficultés à grandir. Le coming out de son père crée en lui des sentiments ambivalents que l'on voit évoluer tout au long du roman. Et puis ce roman aborde aussi une relation père-fils au moment de l'entrée dans l'adolescence.
La fin est très intelligente et positive. On y voit la maturité gagnée par Arvid, mais aussi de son père.

Un roman qui parle d'amour, d'amitié et surtout d'épanouissement et de tolérance. Un vrai régal de lecture!



J'avais déjà donné ma liste des romans à lire (par là), mais comme vous pouvez le voir, elle n'est pas figée. Si vous avez des idées de romans JEUNESSE à me conseiller (ou des albums jeunesse), n'hésitez pas à me les proposer.

dimanche 3 juillet 2016

Bilan Mai 2016

Argh! Bon ce mois de juin ne fût pas très prolifique pour mon blog. Mais très riche en rencontres, en découvertes, en préparation pour les mois à venir. 
Des journées pour préparer la rentrée littéraire, des journée pour découvrir les nouveaux titres, les nouvelles collections d'éditeurs jeunesse, pour re-découvrir leurs fonds... 
Mais cela nécessitait des allers-retours sur Paris, des heures de trains, de lectures... Et du coup peu de temps libre avec mon ordinateur pour rédiger des notes de blog, et surtout peu de force et de courage. 
Alors c'est avec énormément de retard que je partage aujourd'hui mon bilan de lectures du mois de Mai 2016! Youhouhou

Ce mois-ci j'avais des vacances, et pas grand chose de prévue. Du coup j'en ai profité pour lire un peu, beaucoup...
Malheureusement je n'ai fais descendre ma PAL que de très peu, puisque j'ai encore été piocher à droite à gauche... Rha... Il faudrait que je sois parfois un peu plus studieuse. Mais quand je lis un livre, il y en a 10 parmi les nouvelles sorties qui me donnent envie...





Chez les adultes

Roland est mort, de Nicolas Robin aux éditions Anne Carrière, 192p, mars 2016.
Dans ce roman à l'humour caustique, on y parle de voisinage, de caniche, d'urne funéraire, de films porno, mais aussi et surtout de solitude.














La fille de Brooklyn de Guillaume Musso chez XO, 484p, mars 2016.
Mon premier Musso. Dépucelage plutôt réussi, j'ai trouvé ça sympa et j'ai été happé dans ces deux enquêtes croisées pour retrouver la femme aimée.











Pour les ados


Et mes yeux se sont fermés de Patrick Bard, chez Syros 208p. Sortie prévue le 25 août 2016.
Qu'il m'est difficile de garder le silence sur ce roman qui est un véritable coup de cœur !! Un roman pour les ados, mais qui pourrait tout autant intéresser les parents d'ados, et qui aborde le sujet de l'embrigadement par Daesch et le départ de certains jeunes pour la Syrie.










Will & Will de John Green et David Levithan, chez Gallimard, collection Scripto, 384p, éditions d'août 2014.
Un grand merci à ma petite sœur pour m'avoir prêté ce roman qui tombait à pic pour le challenge contre l'homophobie.
De bonnes idées, de l'originalité dans l'écriture, surtout chez David Levithan, mais aussi de gros gros clichés. Un avis mitigé donc.










La brigade de l'ombre, tome 1 : La prochaine fois ce sera toi, de Vincent Villeminot, Casterman, 312p. Sortie le 1er juin 2016.
Un thriller qui mêle plusieurs genres et offre une réelle originalité pour les ados.












La cinquième vague, tome 3 : La dernière étoile, de Rick Yancey, Robert Laffont, collection R, 432p, 26 mai 2016,
Dernier volume de la trilogie qui m'avait tellement emballée au début. Cassy et ses coéquipiers vont -ils réussir à combattre l'invasion extraterrestre, sauver la planète et l'humanité, et surtout apprendre pourquoi ces derniers sont venus nous envahir nous ?
Des réponses oui. De l'espoir ? A vous de voir.









Traqués sur la lande de Jean-Christophe Tixier, aux éditions Rageot, 192p, mars 2016.
Un roman historique qui aborde un sujet peu connu, celui de l'insurrection des jeunes emprisonnés au bagne de Belle-Ile en Mer en ce mois d'août 1934. Une course poursuite haletante, une histoire aux relents contemporains sur l'autre, l'image de l'étranger et sa réalité. Un magnifique roman à partir de 12 ans.








Pour les plus jeunes


Ar Bed All, le club de l'Au-delà, tome 1 : Les naufragés de Gavrinis, de Yann Tatibouët et Hugues Mahoas, éditions Beluga, 80p, avril 2014.
Ar Bed All, le club de l'Au-delà, tome 2 : Le chevalier de Suscinio, de Yann Tatibouët et Hugues Mahoas, éditions Beluga, 80p, mars 2014.
Les deux premiers tomes d'une série qui mêle aventures, enquête et histoire du pays Breton. A partir de 8-9 ans.










La famille Cerise, tome 1 : Gare aux canards, de Pascal Ruter, illustré par Maurèen Poignonec, Editions Didier Jeunesse, 144p, avril 2016.
Une petite aventure sympathique, qui fleure bon la campagne, la camaraderie, les souvenirs d'enfance. A partir de 8-9 ans.












Belle-Ile au Trésor et autres histoires, de Moka, chez Albin Michel Jeunesse, 224p, mai 2016.
3 nouvelles dans ce recueil. La première est très touchante, la seconde sympathique, quand à la troisième elle est drôle mais semble totalement improbable aujourd'hui. Une bonne lecture détente pour les enfants à partir de 7-8 ans.









Histoire de la Bretagne racontée aux enfants, tome 1 : La Préhistoire, de Yann Tatibouët, illustré par Christine Baillot aux éditions Beluga. 36p, juin 2015. A partir de 6 ans.
Un album très didactique, qui sous le couvert d'une transmission d'un grand-père à sa petite fille, nous permet d'apprendre l'histoire de la Bretagne préhistorique.






Les enquêtes de John Doeuf, Le cercle des Mouettes disparues, de Tristant Pichard, illustré par Christophe Boncens. Éditions Locus Solus, collection Mon premier polar Jeunesse. 32P, novembre 2015. A partir de 4 ans.
Une petite enquête sympathique à laquelle le lecteur participe. Sauras-tu trouver les indices cachés dans les pages de cette aventure du raton-laveur John Doeuf ?




La Bretagne, Mes années pourquoi ? Milan, 94p. A partir de 3 ans.
Une encyclopédie très complète sur la région Bretagne, qui devrait plaire aux petits et aux un peu plus grands.












En mangas

Arte tome 3, Kei Ohkubo, chez Komikku. 180p, février 2016.
Arte se retrouve à travailler avec les autres ateliers de Florence sur la réalisation d'une fresque. Un nouveau travail, un nouveau challenge qui lui permettra, si elle s'en sort de prouver aux autres apprentis, qu'elle mérite sa place.

Une série toujours aussi passionnante sur l'art et l'émancipation d'une femme au XVIIème siècle.

jeudi 9 juin 2016

Une bouche sans personne

Une bouche sans personne, Gilles Marchand, 
Editions Aux forges de Vulcain, 
sortie prévue le 25 août 2016.


Argh! Je ne voulais pas vous en parler si tôt. Il ne sort que dans deux mois, la couverture sera jolie, il sera beaucoup mieux que la photo que je vous poste. Mais je ne peux pas attendre! Mes doigts me démangent de vous en parler. Je n'ai qu'une hâte qu'il sorte en librairie pour le conseiller. Alors à vos agendas, le 25 août sortira le premier roman solo de Gilles Marchand, et qu'est-ce qu'il est bien!!!!

J'ai commencé mes lectures pour la rentrée littéraire 2016. Je n'avais pas prévu de vous poster un article avant l'été, distiller progressivement les futures sorties, peu avant leur arrivée dans les librairies, pour que vous n'oubliez pas. Et puis j'ai lu Une bouche sans personne. Et je me suis pris une claque. J'ai ris toute seule dans le train qui me ramenait de Paris. J'ai sorti les mouchoirs et pleuré dans mon canapé. J'ai arrêté ma lecture et fermé les yeux pour rêver à mon tour dans mon transat. En moins de 200 pages Gilles Marchand m'a emmené dans son univers. Il m'a fait voyager dans le temps aussi.

Nous sommes en 1979. Dans un café parisien anonymes, trois hommes se réunissent tous les soirs pour jouer aux cartes, partager leurs solitudes et les sourires de Lisa la serveuse. Il y a Sam, pas bavard, divorcé. Il y a Thomas, écrivain et père de deux enfants qui n'existent pas. Et il y a le narrateur. Comptable. Il aime les chiffres car ils ne le jugent pas, ne détournent pas le regard quand ils croisent son visage. Son visage qu'il masque derrière une écharpe pour que personne ne voit la cicatrice qui le défigure. Pour que personne ne soit gêné par cette marque qu'il ne peut oublier. 
Au bout de 10 ans un accident de café va l'obligé à se dévoiler. Au bout de 10 ans ses compagnons vont lui demander ce qu'il cherche tant à cacher. Et il va commencer à se livrer. Un petit morceau chaque soir. Des souvenirs de son enfance avec son grand-père Pierre-Jean (sérieusement ce prénom même s'il est une blague est superbe). Pierre-Jean qui cherchait à rendre la vie plus belle, plus magique, plus poétique. Car face à la laideur et à la douleur, sans cesse présentes, il n'avait d'autres armes que le rêve et la fantaisie. 
Progressivement l'auditoire grandit, et le narrateur avance dans son récit. 
Progressivement, avec ses souvenirs, la fantaisie de son grand-père entre de nouveau dans sa vie. Progressivement le rêve et la magie se font la part belle dans les moments de vie quotidienne. 
Il y a des musiciens de rue, un trapéziste d'immeuble, un réverbère qui n'en peut plus de servir d'urinoir pour canidés, un tunnel en déchets, des soldats de plombs gardes barrières...
Il y a des insupportables qui coupent la parole, qui rompent le récit. Il y a des employés accro à la fontaine à eau. Un match de football télévisé pour ressouder une équipe d'entreprise....

Ce roman est vraiment fantastique. Il y a du Romain Gary, du Boris Vian, et du Amélie Poulain à l'intérieur. Gilles Marchand mêle avec brio les émotions. Passant de l'humour à la poésie, de la tristesse à l'éclat de rire, du souvenir personnel à l'Histoire, la grande.
Et quand on découvre de quelle douleur Pierre-Jean voulait guérir son petit fils, on prend une claque. 

Vraiment un gros gros coup de cœur pour ce roman.
C'est pas terrible de commencer par son chouchou de cette rentrée littéraire, je sais, mais j'avais tellement besoin de partager!

samedi 4 juin 2016

Roland est mort

Roland est mort, 
Nicolas Robin,
Editions Anne Carrière, 
250p, mars 2016.
Je n'avais rien qui ressemblait à une urne funéraire à la maison, et tant mieux!

Roland est mort, sans faire de bruit, sans que personne ne s'en rende compte, sinon son employeur au bout d'une semaine. Il a été retrouvé par les pompiers, dans sa cuisine, la tête dans la gamelle de son chien. A quelques mois de la retraite c'est moche. Son voisin, maintenant qu'il y pense se dit qu'il n'avait pas entendu Mireille Mathieu chanter "Paris en colère", depuis au moins une semaine. Mais ils n'avaient aucun contact.
Notre héro est un solitaire. Bientôt 40 ans, il vit seul, ne sort de chez lui que pour boire des Campari au troquet du coin, abandonné depuis longtemps par la femme qu'il aimait il se laisse aller. Pas de boulot, pas d'avenir. Des rapports compliqué avec sa famille, son seul plaisir c'est de regarder des porno pour passer le temps. Alors quand il récupère le caniche de Roland, Mireille, il cherche à s'en débarrasser. D'abord parce que ce chien est moche et sent mauvais, mais aussi parce qu'il ne doit rien à ce voisin qu'il ne connaissait pas.
Et quand une semaine plus tard on lui apporte l'urne et les cendres de Roland, dont il est l'héritier testamentaire, il se dit que vraiment, il faut qu'il se débarrasse de tout ça!

C'est un roman très drôle, bourré d'humour noir. Mais c'est aussi un roman touchant sur la solitude. On y croise beaucoup de personnages seuls. La mère du héros, dont le mari a perdu la boule et attends la chute d'une météorite, et la belle-mère, à sa charge, qui radote, se trouve bien seule dans son univers familial. Le héro. Mais aussi Roland, que personne ne connaissait, et qui a traverser la vie de manière totalement anonyme. Personne n'est capable de parler de lui, personne ne le connaissait. 
Il y a des scènes très drôles, rocambolesques. Un petit coup de cœur pour la soirée beuverie dans un troquet anonyme, avec des êtres seuls comme lui. 
C'est surtout la misère sociale qui est dépeinte ici. La difficulté à vivre dans une société qui veut une vie de famille, des enfants, un bon boulot épanouissant. Et des êtres qui se sentent jugés en permanence parce qu'ils ne cochent aucunes de ces cases.
C'est doux amer. 
C'est bien.
J'ai beaucoup aimé l'écriture de Nicolas Robin, et ses nombreuses répétitions qui donnent un rythme au roman.
Je ne dirais pas que c'est une pure merveille, mais c'est un bon roman sur notre société actuelle et sur le fait qu'il faudrait faire attention à ceux qui vivent à côté de nous.