Klonk ou comment se débarrasser des adolescents, tome 1
François Gravel,
Les Editions Québec Amérique Jeunesse, 1993
144p,
A partir de 8 ans.
C'est plus fort que moi, même en vacances je ne peux m'empêcher d'entrer dans une librairie. J'ai donc profité de mon séjour à Montréal pour faire ma curieuse. J'ai demandé au libraire du rayon jeunesse de me proposer des romans jeunesse d'auteurs québécois, qui font désormais partis du patrimoine. Des romans étudiés à l'école. Et j'ai craqué pour Klonk de François Gravel. Pour moi ce monsieur était un inconnu, alors quand je vois la taille de sa bibliographie j'ai un peu honte.
Ce roman est le premier d'une série de 12.
Dans ce roman, François Gravel, avec beaucoup d'humour, nous parle de l'adolescence, mais aussi de l'amitié et surtout de la lecture. Alors qu'il s'est cassé la jambe en jouant au hockey, le héro se retrouve privé de récréation. Avec les enfants malades il passe ce moment dans une grande salle, et ne sait pas trop quoi y faire. Parmi les enfants qui ne vont pas en récréation se trouve Klonk, un garçon de sa classe qu'il ne connait pas bien. Atteint de la polio quand il était petit, Klonk se retrouve désormais avec un handicap, d'où son surnom. Mais alors que le narrateur observe Klonk plongé dans sa lecture, celui-ci disparaît sous ses yeux ébahis. Et si la lecture était ce refuge, cette île déserte que le narrateur cherche pour échapper aux cris, aux crises et aux portes qui claques à la maison. Car vivre avec 4 ados à la maison quand on a que 11 ans, ce n'est pas une sinécure!
C'est un petit roman très drôle qui nous apporte un regard drôle et tendre sur l'adolescence. Mais aussi sur l'enfance et ces amitiés qui nous marques. Sans Klonk le narrateur n'aurait jamais découvert le plaisir de la lecture. Sans lui il n'aurait jamais aimé L'île au trésor ni Sherlock Holmes. Et dans les années 60 il n'y avait pas encore de consoles, tablettes et autres loisirs pour passer le temps quand on était cloué au lit avec un plâtre.
Une amitié qui forgera toute une vie, et qui renaîtra 30 ans plus tard.
"L'adolescence est une maladie qui s'attrape généralement vers treize ou quatorze ans. Ceux qui en sont atteints se mettent à manger des tonnes de hamburgers et de pizzas. Ils grandissent tellement vite qu'ils ne savent pas trop quoi faire de leurs grands bras et de leurs grandes jambes, si bien qu'ils ressemblent souvent à des babouins. Comme si ce n'était pas suffisant pour les rendre ridicules, il leur pousse des touffes de poils un peu partout, ils sentent mauvais et ils ont des boutons.
Cette maladie n'est pas seulement physique, elle est aussi mentale. Même les enfants les plus intelligents deviennent un peu débiles quand ils attrapent l'adolescence, mais il ne faut pas trop leur en vouloir: ils ne sont pas entièrement responsables de ce qui leur arrive." (p11-12)
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