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mardi 13 août 2013

L'amour, encore et toujours

J'étais Quentin Erschen, Isabelle Coudrier
Fayard, 410p.

Sortie prévue le 2 septembre 2013

On poursuit cette petite -toute petite- présentation de la rentrée littéraire par le chouchou de mes lectures!

Depuis toujours Natacha et ses parents vivent à côté de chez les Erchen. Depuis toujours Natacha grandit avec les 3 enfants Erchen, comme si tous 4 faisaient partie de la même fratrie. Il y a Quentin, Delphine et Raphaël.
Depuis toujours Natacha, la plus jeune, rêve de faire partie intégrante de cette famille qu'elle trouve magnifique et hors du commun (la mère est décédée dans un accident de voiture avant la naissance de Natacha).
Mais voilà qu'en grandissant les choses changent. Rien n'est immuable. Les enfants deviennent des adolescents, des jeunes adultes, puis des adultes. Les sentiments fraternels de Natacha changent, surtout pour le beau et énigmatique Quentin. Des amours enfantins qui s'installent, murissent et grandissent avec elle. Un amour à sens unique qui ne semble pas vouloir disparaître. 
A quel point un amour d'enfant peut-il influer sur une vie? Jusqu'où peut-il mener sans que cela ne paraisse malsain? Combien de temps peut-on aimer sans être aimé en retour? A t-on le droit d'être malheureux à vie en s'accrochant à un amour impossible?
Et si cet amour n'était pas vraiment de l'amour, mais plutôt une manière de retenir l'enfance. Amoureuse de lui enfant, amoureuse de lui adulte, elle garde un pied dans cette période bénit qu'elle se refuse à quitter. D'ailleurs lequel des 4 cherche à quitter l'enfance? Lequel souhaite grandir, prendre son envol, devenir adulte? Comme si tous cherchaient à retenir un temps révolu, à la conserver, quitte à vivre dans le passé. 

Je n'avais jamais lu Isabelle Coudrier, je n'ai jamais mis le nez dans son roman Va et-dis-le aux chiens, mais j'en ai désormais très envie!
Son écriture est sensible et juste. Elle nous transporte dans tous les sentiments de ses personnages par le biais de nombreux paragraphes, tous assez courts, comme des sous chapitres de vies bien remplies. On se reconnait tous à un moment ou un autre dans l'un de ces personnages, car Isabelle Coudrier tombe juste sur les émotions qui habitent chaque être humain face à l'amour, à la vieillesse, aux secrets, au silence, à l'absence d'un être cher. 
Il y a une certaine fragilité au sein de ce roman, mais par sur la qualité!


Pendant presque tout le roman, les passages ayant Quentin pour personnage principal sont à la troisième personne du singulier. Puis d'un coup en plein milieu du roman, on passe à la première personne, avant de revenir, beaucoup plus loin à ce "il". Si quelqu'un à l'explication, cela m'intéresse... 

3 commentaires:

  1. j'ai aimé lire cette vie intimiste entre 3 enfants et une pièce rapportée.
    j'aurai peut être aimé plus de "rebondissements", mais à la réflexion, pas tant que ça :
    c'est tout l'esprit du livre : la délicatesse, y compris les événements qui ponctuent l'histoire, sans fracas, mais avec bcp de conséquence, qd meme...
    on nous habitue à plus de bruits, et pourtant, ça fonctionne, là, tout autant.

    je conseille pour une parenthèse entre 2 bouquins forts...

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    1. Et oui c'est ce côté intimiste et lent que j'ai vraiment aimé. Pas besoin qu'il se passe une tonne de choses pour que cela soit prenant. Comme la vie en fait!

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  2. tiens, concernant la question de la 3ème personne, et puis le passage à la 1ère et retour à la 3eme question, je me suis posé les mêmes interrogations !
    c'est fou comme on le remarque en le lisant. j'ai du revenir en arrière dans ma lecture pour m'en assurer, et puis oui, l'auteure change son style pour y revenir ... pas de réponse/interprétation de mon côté.

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