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vendredi 9 août 2013

"J'avance dans la vie comme un rameau d'épineux balloté par les caprices du vent à travers le désert."

Arizona Tom, Norman Ginzberg, 
Éditions Héloïse d'Ormesson, 217p.

Sortie prévue le 22 août 2013.

Dans un bled paumé de l'Arizona, au milieu du désert Mojave, le vieux shérif Ocean Miller se souvient de l'affaire qui l'a le plus marqué. 
Alors qu'il fait une ronde sur sa vieille carne, il tombe sur un gamin d'une dizaine d'années, en plein désert.

"De ma lunette, j'ai suivi la corde épaisse qui reliait le gosse à son paquetage. Je n'en ai pas cru mon œil. Ma tête devait me jouer des tours. Mon cœur défaillait aussi. Il tambourinait tant et tant dans ma poitrine, j'ai pensé que mon trépas était proche. Au bout de la corde, un cadavre sans tête! Un corps d'homme, ou plutôt un tronc: ses membres inférieurs s'arrêtaient aux cuisses, ses deux bras étaient sectionnés à hauteur des coudes. Il était habillé de blanc, comme le gosse. La corde formait un harnais passé sous ses épaules, prolongée par une pièce de cuir, sans doute taillée dans une selle, sur laquelle reposait le cul du cadavre. Et le gosse tirait le tout des deux mains, la corde calée sur sa clavicule. Diable, quelle vision!"

Une scène qui pourrait être un mirage, mais qui malheureusement pour Ocean Miller est bien réelle. Ainsi, va-t-il devoir mener l'enquête. Qui est la victime? Où se trouve sa tête? Que s'est-il passé? L'enfant est-il coupable de ce meurtre et de ce démembrement? Pourquoi traine-t-il ce corps à travers le désert brûlant? Des questions auxquelles le jeune garçon, sourd muet, ne semble pas capable de répondre. Qui est-il, ce jeune homme un peu étrange qui semble ne communiquer que par le dessin?

Sur fond de conquête de l'Ouest, de chercheurs d'or, de spoliations de terres aux indiens natifs, de whisky et de poussière, entrez dans un western-policier. 
Écrit par un franco-américain, vous trouverez là un roman très sympathique. C'est drôle, plein de suspens, de chevauchées sauvages et de coups de feu comme dans les meilleurs western spaghetti des années 60. On s'attache fortement à ce shérif totalement décalé, ancien soldat dans la Guerre de Sécession, qui hait les péquenots, boit beaucoup, et lit La Fontaine. Un mélange d'étonnant qui en fait un personnage bourru et tendre, à la langue bien pendue, pièce maitresse de ce roman.

Et puis, western à la rentrée littéraire, c'est tout de même assez peu courant...    
 

2 commentaires:

  1. Beh dis donc t'es productive en ce moment lol, j'ai l'impression quand on a entendu les présentations de la rentrée littéraire que le western était à la mode ;-)

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  2. Je rattrape mon retard. J'en ai encore plein à poster!

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