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dimanche 20 mars 2016

De force


De force, Karine Giébel,
Belfond, 528p
3 Mars 2016.

Au début du mois sortait le nouveau Karine Giébel. Je vous avais déjà parlé d'elle, et vous avait dit Ô combien j'adorais ses thriller bien noirs! Alors à la sortie de ce nouvel opus ce fût plus fort que moi, il me fallait le lire. Mais malheur! Ce roman est une réelle déception pour moi!

Sérieusement Karine vous m'aviez habitué à beaucoup mieux! Plus de style pour commencer. Ici du dialogue, beaucoup de dialogue, souvent des lignes de dialogues totalement inutiles qui semblent là comme pour remplir des vides entre deux actions. Et puis toutes ces phrases sans réelles construction? J'aime bien moi aussi les phrases courtes et peu construites, les répétitions qui viennent accélérer le rythme du récit. Mais là c'est trop! Des passages entiers de phrases courtes avec des sauts de ligne qui semblent vider la lecture de toute substance. Alors oui le texte se dévore, mais pas par passion. Il se dévore de force. J'ai eu l'impression de courir tout le long de votre roman. Je n'en n'ai pas profité. Et pourtant je n'avais pas le souvenir de cet effet de style dans vos romans précédents.

J'ai aussi été déçue par l'histoire. En effet, ce qui fait la force de vos romans c'est la surprise. Ces dernières pages toujours surprenantes. Ces dernières pages qui me dont dire à chaque fois "La vache, elle m'a encore bien baladé! Je ne l'avais pas vu venir celle-ci!" Et là un soufflé. J'ai espéré tout le long de la lecture me tromper. Mais non. Dès le deuxième chapitre je savais. Dès le deuxième chapitre tous les pions étaient en place pour le dénouement final. Alors j'ai espéré, j'ai voulu croire que non ce ne pouvait être aussi téléphoné. J'y ai même cru, un peu, quand à la moitié du roman je me suis dit qu'il y avait quelque chose qui m'avait échappé. J'ai espéré. Et finalement le dénouement était celui auquel je m'étais attendue depuis le début. Zut. Zut. Zut. 

Le seul point positif de votre roman? Vos personnages. Comme d'habitude personne n'est ou tout blanc ou tout noir. Chacun a ses démons et sa manière de les combattre. Chacun a un côté touchant, même celui que vous voulez faire apparaître comme le "super méchant" du roman. Tous ont leur fêlures, leurs blessures qui les rendent tantôt fragiles, tantôt détestables. En sommes des humains. Là dessus, pas de doute vous êtes douée! Mais cela ne m'a pas suffit. 

C'est donc avec un gros ouf de soulagement que je suis arrivée à la fin de ce roman qui m'a tant déçue. J'ai eu la sensation qu'il était bâclé. Comme s'il avait été écrit à la va-vite. Je me suis forcée pour arriver au bout. Et si votre volonté était de nous le faire lire, de bout en bout, de force, c'est réussi. Mais, ayant pris beaucoup de plaisir à la lecture des précédents, je ne crois pas...

2 commentaires:

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